Le droit à la déconnexion, c’est surtout une question de respect mutuel

Le droit à la déconnexion est inscrit dans la loi au titre des négociations annuelles obligatoires en termes de Qualité de Vie et Conditions de Travail. Certaines entreprises ont un accord. Le faire respecter est la moindre des choses.

Si tu es un peu au courant, la droit à la déconnexion se définit trivialement par le fait de ne pas pouvoir être sanctionné pour n’avoir pas répondu à une sollicitation professionnelle en dehors du temps de travail.

Autrement dit, plus sévèrement, c’est une protection contre des collègues qui se comportent en irrespect des autres. Rien a toutefois été dit sur ce que risque celui ou celle qui ne respecte pas le droit de l’autre 😉

« Je t’appelle à 20h, ça te plaît pas ? … T’as pris ton après-midi ? Ahaha. Ben t’as qu’à pas répondre ! En tout cas moi c’est l’heure à laquelle je bosse.« 
Allez, on ne va sanctionner personne, on va juste essayer de se respecter mutuellement.

Car en réalité, les accords de droit à la déconnexion ne créent que du bruit autour d’une question basique à la portée de tout un chacun : « Suis-je comme l’Autre ?« . La réponse est très souvent « NON« . Par exemple, ce n’est pas parce que je bosse tôt le matin, entre midi en 2, ou tard le soir, que mes collègues font pareil.

Celles et ceux qui font preuve d’empathie iront même jusqu’à se demander, avant de contacter le collègue à 20h, « Si on m’appelle à 7h du matin, comment est-ce que je réagirais ? » Pour celui ou celle qui n’est pas du matin, la réponse sera souvent « Fais ch**r« .

Ainsi, la clé de la bonne gestion du droit à la déconnexion semble être simplement le respect mutuel.

Rappelons nous

  • que les horaires variables impliquent que chacun(e) respecte le fait que ses propres horaires de travail ne sont pas forcément ceux des autres
  • qu’a fortiori, les plages de présence collective au travail sont définies dans le règlement intérieur d’une entreprise justement pour imposer des plages horaires de présence ou de connectivité avec les collègues

Et parce que la surconnexion trouve aussi sa source dans la multiplication des moyens de communication numérique, rappelons nous que la dispersion des informations dans divers outils, sur divers matériels, complique leur traitement.  

Conclusion : il faut choisir le bon moyen de communication, aux bonnes personnes, en fonction du besoin et/ou du moment.

Ce sont peut-être 2 minutes de perdue, mais au moins autant de gagnées par la suite pour plein d’autres gens !