Un index destiné à évaluer les entreprises sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été créé en 2018. L’obligation légale de rendre le score public, chaque année au 31 Mars, a-t-elle responsabilisé les entreprises sur le sujet ?
Entre 2019 et 2021, la moyenne de l’index des entreprises répertoriées dans le code NAF 6202A (qui regroupe beaucoup des ESN-SSII) semble* être en progression de 73,9 à 75,8.
Sur 100 points…. 75 est le seuil en dessous duquel une entreprise risque d’être pénalisée.
Ce « score » fait la synthèse
– des écarts de rémunération par ages et postes équivalents,
– des écarts de taux d’augmentation individuelle (c-à-d. la comparaison du nombre de personnes augmentées, par catégorie),
– des écarts de taux de promotion (c-à-d. la comparaison du nombre de changements de coefficients ou évolutions de poste, par catégorie),
– des pourcentages de salariés augmentés après retour de congés maternité/paternité/adoption (explicite),
– du nombre de salariés du sexe sous-représenté dans les 10 plus hautes rémunérations (suffisamment explicite…)
Vous souhaitez travailler dans une entreprise où femmes et hommes, et salariés en général, sont traités de manière égalitaire ?
Vérifiez sur https://egapro.travail.gouv.fr/consulter-index/
Mais attendez, que vaut vraiment cet index d’égalité professionnelle ?
Par exemple, du fait de la construction de l’index, des entreprises peuvent afficher un très honorable index de 94/100, alors même que les femmes y ont des salaires systématiquement 5% inférieur à ceux des hommes.
Disons que l’index a, pour le moment, le mérite d’exister. Bien que l’on s’en passerait…
En effet, le principe de non discrimination en fonction du sexe est inscrit dans la loi depuis début 1983… Alors 40 ans après où en est on ? (Pour info le principe « à travail égal, salaire égal » date de 1972)
* les données publiées ne sont toutefois pas toutes très exploitables