Gérer les risques, ou la méthode coué…

Croyez-vous que les salarié(e)s des ESN sont particulièrement exposé(e)s aux risques psychosociaux ? En lisant ces mots, votre petite voix intérieure vous dit « tout va bien pour moi« , c’est la méthode coué, n’est ce pas.

Dépassons quelques instants le « gros mot » RPS pour en savoir davantage. Car cette période d’enchainement de jours fériés est assez propice à prendre un peu de distance, mais pas trop, avec son environnement de travail.

Bref, en quelques lignes, l’Institut National de Recherche et de Sécurité exposent les quelques facteurs de risques, qu’il est utile de connaître. Car pour gérer, encore faut-il connaître…

Une lecture pas trop difficile au cas où ces jours de congés le permettent 😉

https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/facteurs-risques.html

Astek pense faire mieux que l’AGEFIPH pour l’amélioration de l’emploi des personnes en situation de handicap

2 organisations syndicales ont signé un accord pour faire croître l’emploi de personnel en situation de handicap chez Astek.

Chez Astek, moins de 1% des collègues sont en situation de handicap. La loi, qui vise à corriger l’exclusion dont ces personnes sont souvent victimes, demande aux entreprises qui emploient moins de 6% de personnes handicapées de contribuer au financement de l’AGEFIPH (association nationale de gestion du fonds pour l’Insertion professionnelle des personnes handicapées, experte depuis 1987).

Cette contribution étant perçue comme une sanction, la loi a évolué en 2016 et prévoit désormais que l’entreprise peut s’éviter cette contribution si elle développe, par accord d’entreprise, un plan sur 3 ans pour expliquer comment elle va dépenser elle-même la contribution pour s’améliorer sur le sujet. La loi prévoit aussi un garde-fou, à savoir que les dispositions de l’accord sont validées in fine par l’inspection du travail. C’est ce qu’on appelle un accord agréé, voir l’explication ici.

Chiche ! Que faire avec 600k€ par an pour s’améliorer ? Le SIDP a contribué à l’élaboration de cet accord et notamment par un plan d’actions concrètes pour les 3 ans à venir. Et le SIDP a rappelé que l’enjeu est bien que tout soit « carré » pour ne pas manquer l’agrément.

Pourtant, le syndicat ne signe pas 😦 Et c’est difficile de ne pas signer un accord qui porte un tel enjeu sociétal…

En fait, au cours des 3 ans de négociation, l’entreprise n’a pas montré un grand enthousiasme à recruter des collègues handicapés : pour preuve aucune amélioration du taux d’emploi. L’employeur n’a pas non plus jugé utile de suivre les recommandations du ministère du travail pour aboutir à l’agrément de l’accord.
… Et l’employeur aurait-il signé l’accord sans la clause qui dit qu’il n’est applicable que s’il est agréé ?… Parions que non.

Pire, fin 2023, l’entreprise a ruiné la proximité avec les services de médecine du travail, que la loi place pourtant en acteur essentiel de conseil sur le sujet, notamment du point de vue de l’adaptation des postes et conditions de travail, et du suivi des collègues. En effet, elle a choisi d’avoir recours à une médecine du travail très dématérialisée, et, tenons nous bien, dont le service n’était pas agréé, c’est à dire non-garanti-non-vérifié par les services préfectoraux (voir ici notamment).

Rien que pour ça, le SIDP ne comprend pas comment les autres syndicats ont pu signer !

En tout cas, le SIDP considère que les conditions ne sont absolument pas réunies pour que l’accord puisse être agréé. D’autant que les Directions Régionales du Travail, en charge des agréments sont désormais impliquées et que certaines ont déjà intimé Astek de revoir instamment le sujet Medispace. Et même sans cela, certains aspects y-compris l’état des lieux obligatoire de ce qui se fait déjà chez Astek, sont insuffisamment décrit, et certaines mesures trop peu concrètes.

Alors cet accord n’est-il qu’un moyen de faire économiser à l’entreprise le versement de 600k€ par an à l’AGEFIPH pendant 3 ans ? Ces 600k€ seront-ils vraiment utilisés à bon escient ? En ajoutant aux propos précédents que nous connaissons bien l’opportunisme financier de la direction d’Astek, nous nous permettons d’avoir un sérieux doute.

Mais si le SIDP se trompe, si jamais l’accord était agréé, il restera à passer le contrôle de l’atteinte d’objectifs dans 3 ans : atteindre 2% de salariés en situation de handicap à l’horizon 2027.

Facile dira la direction. Il suffira, peut-être est-ce déjà prévu, que la direction sollicite les salariés pour qu’un maximum d’entre eux se déclarent RQTH… Ce qui ne coûtera certainement pas 600k€ par an. Pourtant il ne fait aucun doute que l’entreprise expliquera qu’elle les a réellement dépensés.

Allez ça fait du bien un petit procès d’intention parfois 😉

Chez Astek, si tu as une liste de collègues en intermission, transmets-la !

Pourquoi la direction de (groupe) Astek ne donne-t-elle pas aux représentants du personnel la liste des collègues en intermission ? Alors que tout le monde sait que c’est une période vécue difficilement pour beaucoup, et qui mérite donc toute l’attention.

Pourquoi connaître la liste des collègues en intermission ?

1- leur nombre et son évolution dans le temps donne une idée de la santé économique de l’entreprise

2- la situation d’intermission cristallise souvent des divergences entre forces commerciales, qui veulent vendre à tout prix pour assurer leur variable, et consultants qui ne souhaitent pas faire n’importe quoi n’importe où au détriment de leur carrière ou vie personnelle… Le risque de conflits est un paramètre de fonctionnement de l’entreprise qu’il faut superviser.

3- de nombreux collègues dans cette situation sont ainsi confrontés à des dilemmes mettant en jeu leur emploi, mais ils ne savent pas forcément comment trouver de l’aide (parmi lesquels évidemment des étrangers). Notre aide apportée au plus tôt permet de prévenir l’apparition de pathologies psychologiques, aux conséquences plus ou moins graves.

Anonymat garanti ! Ci-dessous ce que le syndicat voit :

SII Sophia, la justice confirme que l’expertise risques graves était fondée

Par décision du 6 Mars la haute cour de justice de l’état a confirmé que l’expertise risque graves déclenchée chez SSI à Sophia Antipolis était bien fondée. La cour de cassation a rejeté le recours que SII avait formé contre la décision du TJ de Grasse.

La décision montre d’ailleurs que le recours était infondé : « Le moyen de cassation, qui est invoqué à l’encontre de la décision attaquée, n’est manifestement pas de nature à entraîner la cassation« .

Faire traîner, grâce à l’argent, et espérer que l’autre s’épuise. Il faudrait peut-être sanctionner sévèrement ces manoeuvres dilatoires.

En tout cas, dans ces conditions il est tout de même dommage, et étrange, que le nouveau CSE ait décidé de taire ses échanges sur l’expertise qui a été restituée, n’est-ce pas ? A l’aune de cette décision judiciaire, demandez donc des comptes(-rendus) à vos élu(e)s.

Lire la présentation du rapport d’expertise faite au CSE (encore mieux lire, le rapport), c’est découvrir des situations et mettre des mots sur des choses que parfois on ne sait pas soi-même exprimer. C’est donc le début de la compréhension. C’est donc le début d’un travail pour envisager comment se sortir, ou sortir un collègue d’une situation qui dégrade sa santé.

Alors, on fait quoi ?

Chez Astek, prendre la porte ou être mobile ?

Dans les 2 cas, tu bouges 😉 C’est bien le faux dilemme auquel Astek confronte nombre de ses salarié(e)s depuis plusieurs semaines ! En découle tout à coup un nombre surprenant de procédures de licenciement.

A l’embauche chez Astek, entreprise qui s’affiche certifiée « Top Employer », aux résultats mirobolants, vous a-t-on dit quelque chose du genre « Pas d’inquiétude, cette clause de mobilité, c’est juste pour la forme » ? Sauf qu’Astek utilise cette clause de mobilité pour mettre en oeuvre des licenciements abusifs !

Suivez ce lien pour tenter de comprendre comment réagir à une proposition de mission loin de chez soi.

L’employeur pique injustement et abusivement les collègues, alors il est plutôt normal qu’un syndicat en parle ouvertement et publiquement ! La direction dira que non, et vous ? Vous avez 2 heures 😉

N’hésitez pas nous contacter. Et faites passer à vos collègues qui ont été licenciés. Pour réparer l’abus, ils doivent a minima demander 3 mois de salaire, plus l’indemnité légale de licenciement ! Evidemment ils ont été licenciés abusivement, donc ça mérite aussi dommages et intérêts ! Ajoutez y 10 k€.

N’hésitez pas non plus à lire la définition et les enjeux d’une clause de mobilité selon le site du service public.

Exemple de clause de mobilité

2024, chez Astek, engage-toi

Dans la communication du syndicat reçue chez toi au format papier au cours du mois de Décembre, nous avions esquissé des voeux pour 2024 chez Astek.
– Augmentation collective : une fois n’est pas coutume
– Augmentation du budget CSE pour passer d’une moyenne de 70 euros par salarié à 300 euros : pour une grosse boite, ça le fait, non ?
– Fixer de vraies règles de mobilité géographique : car la non-mobilité sert actuellement trop souvent à virer des collègues au détour d’une « clause de mobilité » complètement illicite (mais que tout le monde signe malheureusement…)

Le PDG Julien Gavaldon l’a écrit le 5 Janvier 2024 : ENGAGE. Lire « Engage-toi ! »… Tu seras récompensé. Ah ?!? Hein ?!

Augmentations pour le plus grand nombre

L’an dernier plusieurs dizaines de collègues avaient exprimé l’intention d’agir pour qu’enfin Astek prenne la mesure de sa responsabilité sociale, en augmentant les salaires.
La négociation annuelle obligatoire sur les rémunérations et le partage de la valeur ajoutée va bientôt commencer : alors, en 2024, nous souhaitons entendre la voix des salarié(e)s, par tout moyen !! Contacte nous.

Augmentation du budget ASC, le million, le million, le million !

Pense-tu qu’Astek qui, grâce à nous tous, génère un résultat distribuable (et distribué en dividendes) de plus de 10 M€ en France, peut augmenter son budget CSE de 250 k€ à 1,2 M€ ?
Cela représenterait environ 0,8% de la masse salariale. A comparer avec les autres ESN, qui offrent toutes bien plus que les actuels 0,18% d’Astek!!
Si tu penses qu’il faut s’aligner, alors nous souhaitons entendre la voix des salarié(e)s, par tout moyen !! Contacte nous.

Mobilité géographique contre vraie compensation

Personne, et évidemment pas celles et ceux qui se décident à rejoindre Astek, n’imagine combien de collègues sont impactés par les difficultés liées au fait qu’ils ont signé un contrat avec une clause de mobilité.

Car en effet, quand tu acceptes de bouger temporairement à l’autre bout de la France, tu n’as pas la certitude que l’ensemble de tes frais te seront remboursés.

Mieux, quand tu expliques que te déplacer sur ton temps de travail (c’est la loi) risque d’impacter la mission, on te fait comprendre que tu refuses la mission et que par conséquent tu t’approches doucement de la porte. Quand tu expliques que tu veux t’assurer que la mission est bien comprise et que tu as bien les bonnes compétences, on te fait comprendre que tu refuses la mission et que par conséquent tu t’approches doucement de la porte… Passons sur la panoplie des objections qui te rapprochent de la porte…

Ajoutons que tout cela participe d’une méthode : si ta mission se termine, ou que tu es en intermission et qu’un manager, même pas forcément le tien, te propose soudainement une mission loin de là où tu as été embauché, dis-toi que quelqu’un chez Astek a pavé ton chemin vers la porte.
Alors si ça te semble dingue et que tu ne souhaites pas forcément être confronté un jour à cela, nous souhaitons entendre ta voix, par tout moyen !! Contacte nous.

Alors, Top Employer 2024 ? Chiche.

Que 2024 soit une belle année, et que tu trouves avec nous le chemin pour progresser dans un vrai collectif de travail quelque part…

Astek confie vos données personnelles à medispace !

Après votre dossier médical géré par l’Assurance Maladie, après votre espace médical sur la mutuelle, voici votre espace médical pour… permettre à Astek de vous laisser gérer vos rendez-vous avec la médecine du travail.

Bientôt Astek vous confiera, à l’aide d’un mandataire numérique, le soin de confectionner vous-même vos ordres de mission… Bientôt vous passerez plus de temps à faire de l’administratif qu’à être en mission. Mais là n’est pas (encore) le sujet.

Le sujet, c’est vos données personnelles.

Il est hallucinant que des informations personnelles des salariés soient transmises à un tiers sans qu’ils en aient été préalablement informés.

Sans même d’ailleurs pouvoir s’y opposer. Certains le seront pourtant.

Le CSE avait demandé à en savoir davantage lorsque la direction a évoqué le sujet en réunion de Novembre. Mais les salariés n’ont pas encore pu prendre connaissance des échanges puisque le PV n’est pas encore diffusable.

En écho à ce que les élus ont apporté aux débats en réunion CSE, le communiqué du ministère du travail est intéressant : https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/campagne-de-demarchage-engagee-par-des-structures-ne-disposant-pas-d-agrement
L’entreprise MEDISPACE n’est pas un service de prévention et santé au travail, encore moins agréé.

Le syndicat a évidemment demandé que la direction présente au cours de la prochaine réunion :

  • La liste des données personnelles transmises au mandataire medispace
  • Les courriers par lesquels les différents services de prévention et santé au travail choisis par l’entreprise en France ont été informés
  • La procédure pour nos collègues qui ne désirent pas que ce service tiers dispose de leurs données personnelles

S’agissant à ce stade d’un défaut dans la gestion des données personnelles des collègues, il s’agira aussi d’impliquer le délégué de l’entreprise à la protection des données personnelles (qui est par ailleurs directeur juridique, et qui est même élu du CSE) pour mettre en oeuvre, voire imposer, toutes les actions correctrices.

Notons au passage que l’employeur rechigne à permettre aux CSE et syndicats d’utiliser les adresses professionnelles des collègues pour les tenir informés, mais qu’il semble se permettre de fournir des informations personnelles y-compris  de contact aux fins d’utilisation par des tiers de l’entreprise …

Chez SII, à Sophia, la direction repousse la restitution de l’expertise pour risques graves

Chez SII, des témoignages de salarié(e)s avait conduit les représentants du personnel à avoir recours à une expertise pour risques graves. La direction avait contesté son bien-fondé, perdu. La direction avait été lente dans la fourniture des éléments au cabinet d’expertise, l’expert n’a pas lâché. Voilà maintenant que la direction a repoussé la restitution du résultat de l’expertise, dont le pré-rapport date de Juillet. L’inspection du travail de Nice avait pourtant été claire en écrivant que « la restitution devra se faire début Septembre ».

Sans préjuger de son état d’esprit, la direction de SII, en a tout simplement décidé autrement. Selon son planning, ce sera plutôt le 18 Octobre. Tout en se permettant de mettre en doute l’intégrité de l’inspection du travail… Ouch !

Sans dévoiler la teneur de la réponse de l’Inspection du Travail, on peut dire que la direction a commis une nouvelle fausse manoeuvre.

En tout cas, qu’on se le dise, pour celles et ceux qui ont des soucis graves au sein de leur collectif de travail : les représentants du personnel peuvent aider. Et ne pas non plus oublier le recours à l’inspection du travail, dont le rôle est défini au L8112-1 du code du travail, notamment : « Ils sont également chargés, concurremment avec les officiers et agents de police judiciaire, de constater les infractions à ces dispositions et stipulations.« . Les officiers de police judiciaire peuvent adresser directement leurs investigations au procureur de la République, en vue d’un éventuel procès…

CFESES, 12 jours de congés payés pour se former…

Le CFESES (Congé de Formation Economique, Sociale, Environnementale et Syndicale), c’est 12 jours de congés, avec maintien du salaire par l’employeur, pour mieux comprendre comment naviguer dans un monde du travail dont les règles sont souvent présentées comme complexes, alors qu’elles sont relativement simples si l’on veut bien en comprendre les principes. La complexité n’est que l’argument fallacieux de celles et ceux qui souhaitent s’en passer. Et s’en passent d’ailleurs souvent face à des collègues démuni(e)s…

Premièrement, force est de constater que des salarié(e)s averti(e)s, renseigné(e)s, savent mieux de se défendre face à certains employeurs qui prennent le parti de jouer en dehors des règles, selon le principe du « pas vu pas pris ».

Deuxièmement, connaître les règles est la base pour les critiquer, y-compris positivement, afin de les faire évoluer.

Le CFESES est un moyen d’en savoir davantage par exemple sur la gestion de la sécurité et des conditions de travail. Prévenir les risques, quoi de plus normal pour assurer un fonctionnement pérenne de l’entreprise… Améliorer les conditions de travail, quoi de plus normal pour maintenir ou améliorer la performance…

Il peut aussi permettre d’apprendre à déchiffrer les mécanismes économiques et financiers d’une entreprise. Par exemple, comprendre ce que les dirigeants de l’entreprise font de la richesse créée. Ou tout simplement comprendre comment se gère une entreprise, ce qui pourrait potentiellement servir si l’on en croit le nombre de collègues qui ont une idée de création en tête 😉

Mais, si ce congé est payé par l’employeur et assimilé à du temps de travail, le coût de la formation doit être financé. 3 options :

  • payer soi-même
  • payer par son syndicat
  • payer par le CSE lorsqu’on est élu

Et sur cette dernière option, ça tombe bien, il y a des élections dans de nombreuses entreprises en ce moment 🙂

htps://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2320

Chez Astek, 600 collègues ont répondu au sondage pour tenter d’expliquer le fort taux de départ

N’en déplaise à la direction d’Astek, nous avons pu recueillir les avis de presque 600 collègues d’Astek durant 4 semaines en Juin et Juillet 2023 ! L’idée était simple, comprendre comment l’entreprise s’y prend pour afficher un taux de départ si important, alors que la direction aime répéter qu’elle a pour objectif de fidéliser les collègues… Les managers n’y arrivent-ils tout simplement pas ?…. Objectif non atteint, les managers et directeurs ne seront donc pas augmentés, n’est-ce pas 😉 …

Petit préambule utile

Comme à chaque sondage que nous déclenchons depuis 4 ans (ça faisait partie de notre « programme » aux élections de 2019), certains des élus du SIDP ont pris leur courage à 2 mains pour parvenir à contacter un maximum de collègues. En effet, la direction d’Astek n’aime pas vraiment que les représentants du personnel questionnent les collègues. Mais nos élus du Syndicat Indépendant Diversité et Proximité se démarquent peut-être des autres élus par une certaine indépendance, voire une dose d’audace… Car ils ont du faire preuve d’inventivité et d’engagement pour organiser 4 sondages, quand, à chaque fois la direction trouvait des solutions, y-compris des intimidations, pour museler toujours plus l’expression syndicale.

Bref, le mandat se termine, et on ne faiblit pas, et nous sommes fiers de n’avoir jamais renoncé à être représentant du personnel, faire le maximum pour libérer l’expression du plus grand nombre, et ainsi susciter la contradiction constructive dans l’entreprise Astek notamment, mais partout où le syndicat sera présent.

Venons-en au sujet. Ou plutôt aux sujets. Car nous avons en réalité les résultats de 2 sondages. L’un pour les consultant(e)s et ingénieur(e)s, l’autre pour les collègues de « l’administration » (y-compris management). Au passage le moindre taux de réponse parmi cette seconde catégorie est regrettable, sans que cela nous étonne malheureusement 😦 .

Nous avions donc 2 jeux de 10 questions sensiblement différente, dont les réponses sont jointes en bas de cet article.

Questions aux consultants et ingénieurs

As-tu moins de 18 mois d’ancienneté ?
As-tu un contrat à 38h30 (modalité 2) et un salaire brut inférieur à 3666 euros/mois ?
As-tu exercé une mission avec plus de 3j de télétravail par semaine ?
As-tu la possibilité de te rendre facilement dans ton agence de rattachement/contractuelle ?
As-tu eu une proposition de mission loin de chez toi ?
As-tu eu des congés imposés ?
As-tu eu une augmentation de salaire brut depuis ton embauche ?
As-tu déjà eu une mission en mécénat ?
Utilises-tu des moyens que tu as achetés personnellement pour travailler et communiquer dans l’entreprise (ordinateur, téléphone) ?
Est-ce que tu lis ta boite email professionnelle Astek au moins une fois par semaine ?

Questions aux services administratif et management

As-tu moins de 18 mois d’ancienneté ?
As-tu un contrat à 38h30 (modalité 2) et un salaire brut inférieur à 3666 euros/mois ?
As-tu la possibilité de télétravailler plus de 3j par semaine ?
As-tu des horaires de travail imposées, soit par exemple avant 9h et/ou après 17h ?
As-tu eu une augmentation de salaire brut depuis ton embauche ?
As-tu eu des primes depuis ton embauche ?
Utilises-tu des moyens que tu as achetés personnellement pour travailler/télétravailler et communiquer dans l’entreprise (ordinateur, téléphone…) ?
Dirais-tu que tu as de bonnes relations avec ta hiérarchie ?
Dirais-tu que tu as de bonnes relations avec tes collègues, notamment ceux qui sont en mission chez des clients ?
Dirais-tu que les collègues autour de toi se sentent bien ?

Revenons 2 secondes sur la manière de communiquer le sondage

Cette fois, nos délégués syndicaux se sont directement adressés aux collègues « en interne » en utilisant le système email Astek. Depuis des années nous maintenons qu’à l’ère du numérique et du télétravail, et dispersés chez les clients, la boite email des consultants fait office de bureau. Il n’y a plus comme avant une adresse dans le 4e couloir, 3e porte à gauche, mais bien une adresse numérique. Or, le droit du travail permet bien aux représentants de distribuer des tracts sur le bureau des salariés. Dont acte. Nos DS ont peut-être juste oublié de dire « toc toc toc » en en-tête du courriel de sondage 😉

Bref, dans ces conditions il semblait utile de savoir si les collègues visitent leur bureau numérique Astek régulièrement. Les résultats tendent à montrer que 85% des collègues lisent leur courriel Astek au moins une fois par semaine. Mais évidemment, n’ont répondu au sondage que celles et ceux qui lisent vraiment leur boite email Astek…

Et d’ailleurs, pour ouvrir sa boite email Astek, on fait comment ? La moitié des collègues en mission, et le quart des collègues de structure, déclarent utiliser leurs moyens numériques personnels pour travailler et communiquer dans l’entreprise ! Selon le syndicat c’est une économie financière importante pour l’employeur, qui grossit donc les bénéfices… Au passage, est-il nécessaire de rappeler que nul n’est censé dépenser son salaire pour travailler pour son employeur ?…

Niveau de salaire, augmentations, et temps de travail en questions…

La moitié des répondants aurait un salaire inférieur au salaire minimum conventionnel prévu pour les cadres en modalité horaire 2 (38h30 par semaine).
Rapprochez vous de nous pour y voir clair !

Sur le plan des horaires de travail imposés, question posée au personnel de structure, 33% des embauchés de moins de 18 mois disent avoir des horaires imposés. Contre 6% pour les plus ancien(ne)s. Pas très normal, car ni les clauses contractuelles, ni le règlement intérieur ne prévoient des horaires fixés pour qui que ce soit !

Quant à la question relative aux augmentations, elle ne montre finalement qu’un fonctionnement plutôt normal : pas la peine de penser à être augmenté avant 18 mois. Mais une fois passé 18 mois, 85% des consultants et ingés déclarent avoir été augmentés. Toutefois quelques commentaires rapportent que le niveau d’augmentation est trop faible.

J'ai démissionné d'astek il y a maintenant 3 mois, les conditions managériales et le salaire en sont clairement la cause. Bon courage !
Très déçu de mon augmentation annuelle (2,9%), je ne sais pas si j'envisage de rester chez Astek qui m appauvri sur le plan financier.
A chaque présentation des excellents chiffres du groupe (winter party, summer party), je me dis que mon augmentation est bien maigre.

Du côté de nos collègues administratifs, on y reviendra dans les inquiétudes plus tard.

Le télétravail est un « must » pour les jeunes parait-il…

Et pourtant, 3/4 de celles et ceux qui ont moins de 18 mois d’ancienneté, répondent n’avoir pas eu de mission avec plus de 3 jours de télétravail par semaine.
Toutefois, il est étonnant de constater qu’au global, 1/3 des collègues disent avoir déjà pratiqué le télétravail plus de 3 jours par semaine. Car cette pratique n’est pas conforme aux règles en vigueur dans l’entreprise par accord de télétravail depuis 2019. Même si l’on peut se réjouir de ces passe-droits, on ne peut pas cautionner que les règles ne sont pas respectées car c’est le point d’entrée des inégalités de traitement entre collègues, et possibles tensions. C’est pourquoi le Syndicat Indépendant Diversité et Proximité a tenté en 2021 et 2023 de faire évoluer la direction et les autres syndicats pour permettre jusqu’à 5 jours de télétravail dans certaines conditions. Sans succès.

D’autres questions portaient sur la mobilité, imposée à certain(e)s

A peu près 1/4 des collègues s’est vu proposer une mission loin de son domicile. Mais c’est davantage chez les nouveaux embauchés. Le sujet de la mobilité professionnelle est un sujet qui nous occupe beaucoup depuis la crise COVID.
Soyons tous vigilants au moins sur un point : à moins d’être muté contractuellement dans une autre région, vous devez garder un domicile fixe !
Gardons aussi en tête qu’une clause de mobilité devrait trouver une contrepartie financière dans le contrat de travail. C’est logique : je peux te muter ou t’envoyer en mission où je veux – Ok, mais cette flexibilité devrait se payer.

Peut être en reconnaissance envers un salarié qui a fait un déplacement pour astek il faut payer les frais ? Ça fait 6mois que je supplie qu'on me paie mes frais.

Par ailleurs, 1/3 des collègues dit ne pas pouvoir se rendre facilement dans son agence de rattachement. C’est gênant car cela doit signifier qu’ils ne peuvent pas non plus se rendre facilement chez le médecin du travail. Ils ne peuvent pas non plus facilement venir dire « bonjour », ou 2 mots, à leur manager. Sans parler du fait qu’ils ne peuvent pas rencontrer facilement leurs représentants au CSE 😉

au moment de l’embauche j’ai eu la confirmation que j’aurais que des missions sur ma région sauf que dès que ma mission s’est terminée Astek n’a pas tenu parole et m’a proposé que des missions dans l’ouest

La question des congés, imposés

37% des collègues déclarent s’être vus imposer des congés. On rappelle que ce n’est pas une pratique normale, particulièrement concernant les congés payés dont le fonctionnement est bien défini par la loi. Les départs doivent être planifiés selon un processus collectif !
Nos élus au CSE et nos DS reprendront contact avec les collègues victimes de ce dysfonctionnement qui nous ont laissé leur adresse.

je comprends que d'imposer des congés puisse rendre réticents beaucoup de salarié, surtout lorsqu'il s'agit de 3 semaines d'affilé alors qu'on est arrivé depuis 2 mois (donc obligation de poser du sans solde...)

Le mécénat, offrir volontairement ses compétences…

10% des collègues ont eu une mission de mécénat. Le principe : le consultant qui n’est pas en mission, se voit proposer d’être volontaire (… i.e. pas obligé …) pour mettre temporairement ses compétences (… i.e. qu’il ou elle a déjà …) à disposition d’une association d’intérêt général. Astek récupère alors 2/3 du salaire du consultant en crédit d’impôts. Les collègues « mécènes » comprendront peut-être pourquoi leur manager a peut-être omis de demander s’ils étaient volontaires…

La raison qui risque de me pousser à quitter ASTEK c'est la pression subie pour choisir une mission au plus tôt même si elle ne correspond en rien au projet professionnel qui m'a fait signer chez ASTEK.

Une ou 2 inquiétudes sur nos collègues des services administratifs

Seulement une quarantaine de réponses. Y a t-il eu pression ? Ou bien est-ce une simple crainte, infondée, d’exposer un avis aux représentants du personnel ? On ne le saura pas.

Au sujet des augmentations que nous évoquions plus haut, 31% des collègues qui ont plus de 18 mois d’ancienneté disent ne pas avoir été augmentés depuis leur embauche ! Le taux de turnover élevé en serait-il la conséquence ? Et 50% de cette même tranche d’ancienneté disent ne pas avoir eu de primes. Au final 45% ont eu augmentation + prime.

Quant aux moins de 18 mois, on peut dire que peu sont augmentés, mais presque tous touchent des primes.

Ces distinctions au regard des augmentations semblent sans conséquences sur les relations avec la hiérarchie, puisque pris dans la globalité les collègues de structure déclarent à 90% avoir de bonnes relations avec leur hiérarchie. Même résultat d’ailleurs sur l’appréciation de leur relation avec les consultants et ingés.

Il y a des salariés avec ancienneté de 4-5 ans qui ont un salaire inférieur à de nouveaux embauchés, je ne trouve pas ça normal.

Enfin, et là réside l’inquiétude, 42% des collègues de structure estiment que les collègues qui les entourent ne se sentent pas bien.
Evidemment, là encore, nos DS reprendront contact avec celles et ceux qui ont cette crainte et qui ont bien voulu laisser leur adresse.

toujours disponible pour aider en cas d'absence de mes collègues. Mais cet effort n'est pas reconnu ni récompensé
trop de turnover dans mon service et cela nous déprime!

Alors qu’en conclure ?

Nous cherchions à comprendre en quoi et à quel point l’entreprise est responsable du fort taux de rotation du personnel. Les réponses « oui » ou « non » ne permettent pas vraiment d’y répondre. Mais la lecture des extraits choisis parmi les 140 commentaires est édifiante. Le « business model » d’Astek (et des ESN en général), qui n’a d’autre levier que les salaires pour entretenir les bénéfices face à des clients qui veulent des prestations toujours moins chères, rencontre idéalement l’envie permanente de changement des jeunes de moins de 30 ans qui représentaient 54% de l’effectif selon les chiffres au 31/12/2022 , contre 45% en 2020 !

Si l'objectif de la direction est de fidéliser, ses moyens doivent se tourner vers ses salariés actuels et pas vers du recrutement excessif qui génère également une grosse pression sur les managers et directeurs d'agence.
on va pas se mentir le turnover est clairement le business model d'Astek

Voilà, parlez de tous ces sujets entre vous. La force du collectif fera évoluer l’entreprise. A moins que celles et ceux qui ne sont pas content(e)s partent… ensemble pour créer un concurrent d’Astek.