Cadre dans une ESN avec un contrat en modalité 2 ? Gagne environ 4000 euros de plus par an !

Explication: le PMSS (Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale), qui s’élève désormais en 2024 à 3864€ brut par mois, est le salaire minimum prévu par la convention collective des ESN pour les salariés qui ont un temps de travail supérieur à 35h par semaine, en modalité 2 (flexibilité des horaires). En annuel cela correspond à 46 368€ brut, le PASS.

Et c’est la position constante de la cour de cassation pour toutes les affaires menées chez Altran, chez Astek, et probablement d’autres encore. La plus haute juridiction ne fait que rappeler ce que dit la convention collective des bureaux d’études techniques dite aussi « syntec » (IDCC 1486).

C’est ainsi que, pour tous les salariés qui vont en justice pour faire reconnaître leur droit (que l’employeur piétine manifestement), la cour dit que s’ils n’ont pas un salaire au moins égal au PMSS, alors ils ne peuvent pas être en modalité 2. Donc ils sont de facto en modalité 1, à 35h.

Mais, la cour de cassation, qui ne juge que l’application correcte du droit, laisse ensuite aux cours d’appel de France et de Navarre le choix de l’indemnisation due aux salariés !

Problème : les cours d’appel ne rendent pas les mêmes avis ! C’est ainsi que les salariés d’Astek qui ont saisi le tribunal à Toulouse ont un traitement moins favorable que les salariés qui ont saisi le tribunal à Boulogne. Dans un cas, les juges, bernés par une formulation opportune des fiches de paie émises par Astek, ont considéré que les heures au delà de 35h étaient déjà payés. Dans l’autre cas, les juges considèrent qu’elles sont dues.

Dans les 2 cas toutefois, la valeur des RTT (qui compensent le temps de travail supplémentaire) doit être remboursée par le salarié.

Et bien évidemment, pour celles et ceux qui, peu nombreux, ne seraient pas encore partis de l’entreprise, l’exécution de la décision conduira l’employeur à passer le salarié en modalité 1 (à 35h), et à arrêter les RTT…

Bref, finissons par un petit calcul, en s’en tenant à la décision logique de la cour d’appel de Versailles :

Avec un salaire d’embauche de 3400 euros brut mensuel et un horaire à 38h30, le tribunal décide que l’employeur doit verser environ 425€ de plus par mois. Mais le salarié doit rembourser 0.5 RTT environ, ce qui se valorise à 3400/21,66/2 = 79€. Donc, l’employeur doit 346€ par mois travaillé dans l’entreprise.
Donc 4152€ par année d’ancienneté à gagner.

Tu seras contacté bientôt ! Faire passer !

Estime le coût de ton salaire pour l’employeur !

Parce que ton recruteur dans une SSII/ESN sait estimer ton coût pour l’entreprise : « Tu ne te rends pas compte, quand je te paie 3500€ brut, ça me coûte 4700€ en réalité ! Satanées charges sociales », il est bien normal que tu saches aussi le faire 🙂

D’autres pourraient dire d’ailleurs « Tu me coûtes 4700€, et une fois que j’aurai cotisé directement pour toi à tes assurances maladie, chômage et retraite, je te verserai 2700€ tous les mois sur ton compte ». Autre point de vue, qui permet d’ailleurs de comparer plus facilement le marché international. Notamment lorsque l’on croit savoir être bien mieux payé ailleurs, mais qu’il faut en réalité payer soi-même les assurances dont les coûts évoluent avec l’âge ou la situation familiale.

Bref, joue avec ce petit outil pour savoir vraiment combien tu coûtes à l’employeur. Il est même possible de paramétrer pour (presque) reproduire une fiche de paie.

https://www.urssaf.fr/portail/home/utile-et-pratique/estimateur-de-cotisations.html

Au passage, on y reviendra toutefois bientôt : nous considérons que le salaire brut d’un(e) salarié(e) de la convention collective des bureaux d’études (dite syntec) cadre en modalité 2 doit avoir un salaire brut mensuel au moins égal au PMSS (soit 3864€ en 2024).

2024, chez Astek, engage-toi

Dans la communication du syndicat reçue chez toi au format papier au cours du mois de Décembre, nous avions esquissé des voeux pour 2024 chez Astek.
– Augmentation collective : une fois n’est pas coutume
– Augmentation du budget CSE pour passer d’une moyenne de 70 euros par salarié à 300 euros : pour une grosse boite, ça le fait, non ?
– Fixer de vraies règles de mobilité géographique : car la non-mobilité sert actuellement trop souvent à virer des collègues au détour d’une « clause de mobilité » complètement illicite (mais que tout le monde signe malheureusement…)

Le PDG Julien Gavaldon l’a écrit le 5 Janvier 2024 : ENGAGE. Lire « Engage-toi ! »… Tu seras récompensé. Ah ?!? Hein ?!

Augmentations pour le plus grand nombre

L’an dernier plusieurs dizaines de collègues avaient exprimé l’intention d’agir pour qu’enfin Astek prenne la mesure de sa responsabilité sociale, en augmentant les salaires.
La négociation annuelle obligatoire sur les rémunérations et le partage de la valeur ajoutée va bientôt commencer : alors, en 2024, nous souhaitons entendre la voix des salarié(e)s, par tout moyen !! Contacte nous.

Augmentation du budget ASC, le million, le million, le million !

Pense-tu qu’Astek qui, grâce à nous tous, génère un résultat distribuable (et distribué en dividendes) de plus de 10 M€ en France, peut augmenter son budget CSE de 250 k€ à 1,2 M€ ?
Cela représenterait environ 0,8% de la masse salariale. A comparer avec les autres ESN, qui offrent toutes bien plus que les actuels 0,18% d’Astek!!
Si tu penses qu’il faut s’aligner, alors nous souhaitons entendre la voix des salarié(e)s, par tout moyen !! Contacte nous.

Mobilité géographique contre vraie compensation

Personne, et évidemment pas celles et ceux qui se décident à rejoindre Astek, n’imagine combien de collègues sont impactés par les difficultés liées au fait qu’ils ont signé un contrat avec une clause de mobilité.

Car en effet, quand tu acceptes de bouger temporairement à l’autre bout de la France, tu n’as pas la certitude que l’ensemble de tes frais te seront remboursés.

Mieux, quand tu expliques que te déplacer sur ton temps de travail (c’est la loi) risque d’impacter la mission, on te fait comprendre que tu refuses la mission et que par conséquent tu t’approches doucement de la porte. Quand tu expliques que tu veux t’assurer que la mission est bien comprise et que tu as bien les bonnes compétences, on te fait comprendre que tu refuses la mission et que par conséquent tu t’approches doucement de la porte… Passons sur la panoplie des objections qui te rapprochent de la porte…

Ajoutons que tout cela participe d’une méthode : si ta mission se termine, ou que tu es en intermission et qu’un manager, même pas forcément le tien, te propose soudainement une mission loin de là où tu as été embauché, dis-toi que quelqu’un chez Astek a pavé ton chemin vers la porte.
Alors si ça te semble dingue et que tu ne souhaites pas forcément être confronté un jour à cela, nous souhaitons entendre ta voix, par tout moyen !! Contacte nous.

Alors, Top Employer 2024 ? Chiche.

Que 2024 soit une belle année, et que tu trouves avec nous le chemin pour progresser dans un vrai collectif de travail quelque part…

Chantage au départ, ça suffit !

Dans une SSII-ESN, un supérieur hiérarchique vous approche : « bon, je crois que ça ne va plus le faire entre nous, on n’arrive pas à te trouver de mission, et je trouve que tu n’y mets pas du tien. On va te licencier, sans doute pour faute grave d’ailleurs. Mais partons bon amis : on peut faire une rupture conventionnelle« . Chantage au départ, ça suffit, souvenons nous que la justice dit la même chose.

Parce que dans la situation de notre collègue déjà pas très en forme, que faites-vous ? Entre licenciement sans indemnité, ou départ négocié (cacahuètes offertes)… tic tac tic tac…

La fin du témoignage est piquante. Mais avant cela, disons juste que la cour de cassation a déjà rappelé en 2015 et en 2020 que les contraintes subies préalablement à la signature d’une RC peuvent faire annuler la RC (Cass Septembre 2015 No 14-13.380, Cass Juillet 2020 No 19-15.441). En l’espèce, se trompe-t-on en affirmant qu’il y a contrainte ?…

Evidemment tout est histoire de contexte. En effet, s’il y a vraiment faute, et qu’elle se solde par une RC, la RC ne peut pas être annulée. Parce que sinon c’est un peu facile : on fait une faute assez grave, que l’on parvient à transformer en RC, puis on la fait annuler. Malin, mais pas bon 😉

Alors, sachez rappeler les règles à l’employeur, tout le monde s’en portera beaucoup mieux.

Fin du témoignage : « Ah j’oubliais, moi je quitte la boite, mais je reste dans le business, dans le coin. Et j’ai des contacts, je saurai me souvenir de ce que tu vas décider« .

Suffisamment ambivalent, mais plutôt mal pris. Et pour cause, cela ne vous rappelle-t-il pas un incident pendant la crise sanitaire chez Astek (voir ici) ? Ben oui, on ne se refait pas.

Bon vent à lui, dans le bassin d’emploi qui est petit. Souvenez vous si vous croisez sa route.

Dans les ESN, la neutralité de l’employeur lors des élections du CSE…

… est-elle questionnable ?

Avez-vous été témoin d’incitation au vote, par votre hiérarchie, pour une liste particulière ? Avez vous constaté que des candidats à l’élection ont été malmenés ? Avez vous eu des difficultés pour voter du fait de votre situation professionnelle mal gérée ?

« Les irrégularités directement contraires aux principes généraux du droit électoral constituent une cause d’annulation des élections indépendamment de leur influence sur le résultat des élections. L’obligation de neutralité de l’employeur est un principe général du droit électoral.« 

C’est la cour de cassation, la plus haute instance judiciaire, qui le dit. Et sa jurisprudence est constante sur le sujet (Cass. soc., 10 mai 2012, n° 11-14.178; Cass. soc., 27 mai 2020, n° 19-15.105).

Contactez nous urgemment (notamment chez Astek et SII) pour nous transmettre des éléments ! Ou bien votre témoignage sur ce CERFA : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R11307

Et si vous avez comme nous, un peu envie que les principes généraux du droit (y-compris électoral) soient respectés (y-compris par toutes les organisations syndicales), vous pouvez agir seul, ou de manière coordonnée, en suivant les instructions applicables ici : https://www.justice.fr/formulaire/formulaire-1587503-recours-devant-juge-matiere-elections-professionnelles-designation-representants-syndicaux

On peut aider. On prend du temps pour ça 🙂

Vous pouvez aussi rejoindre ou contribuer à permettre à notre humble mouvement de se doter des moyens pour coordonner vos actions ou pour agir judiciairement. Contactez-nous.

Des élections professionnelles, pour quoi faire, de toute façon je ne suis que de passage…

Des élections professionnelles auront bientôt lieu dans l’entreprise qui t’emploie ? Souhaites-tu être suiveur ou acteur ?

Voter ? Pour quoi faire ?

Voter permet de choisir celles et ceux qui s’assureront que les droits, conventions et accords sont respectés. Ils s’assureront aussi que vos conditions de travail s’améliorent. Ils négocieront par ailleurs des accords entreprise. Et pour finir, ils guideront celles et ceux qui se trouveront en galère dans leur vie professionnelle.

Certes, lorsque tout va bien, il n’est pas évident d’en comprendre l’utilité.

Mais dans une ESN, société de service, qui affiche souvent un turnover record, les sujets de discorde ne sont pas rares, et nombreux sont les salarié(e)s qui ont besoin d’un point de vue éclairé sur un souci qui les concerne.

Quand les élus ne perdent pas de temps à régler des problèmes qui ne devraient pas en être, ils gèrent également les activités sociales et culturelles (c’est d’ailleurs à eux seuls que revient cette activité, et pas à l’employeur, ne lui déplaise). Ils consultent les collègues, choisissent et proposent tout au long de l’année, des activités collectives, des cadeaux de Noël, ou encore des chèques vacances, par exemple.

Voter ? Pour qui ?

Lors des élections professionnelles, il faut faire un choix entre :
– des listes plutôt pro-direction,
– des listes de grandes centrales syndicales historiques,
– et notre liste syndicale libre et non politisée.

Avant de voter, une relecture du premier paragraphe ‘’voter, pour quoi faire’’ peut aider à faire un choix éclairé, pour aujourd’hui, pour demain, pour le jour où tout n’ira plus si bien.

Chez Diversité & Proximité, nous avons choisi de rester proches de nos collègues, pour mieux les comprendre et les aider. Nous avons aussi choisi d’être libres et indépendants, non soumis à un grand syndicat national qui distribue des consignes sans prendre en compte la spécificité de l’entreprise.

Agir ? Parmi nous ?

Nous sommes tous de passage. En quelques mois de mandat, tout(e) élu(e) peut comprendre s’il sera possible de faire évoluer l’entreprise sur un sujet qui lui semble important de faire évoluer. C’est un rôle fort instructif, qui peut servir par la suite.

Et justement, si ça ne marche pas, tant pis. L’herbe sera plus verte ailleurs, peut-être.

En revanche, l’expérience montre que c’est quand même bien d’avoir un repère, voire un repaire syndical où s’adresser lorsqu’on a une question relative à sa condition professionnelle.

Pour une adhésion de quelques dizaines d’euros par an, et déductible des impôts en plus, le petit groupe fait de son mieux pour trouver les moyens de vous assister.

Dans une ESN, faites vous partie des bas salaires ? Oui.

Une bonne partie des ingénieurs qui sont passés par les ESN (ex-SSII) le savent bien, une augmentation de salaire s’obtient surtout en changeant de boite. Ce qui explique en partie le taux de turnover très élevé, que les dirigeants disent déplorer. Hypocrisie, le turnover est un outil, la non-augmentation est un outil. Les salaires bas sont une manne de bénéfices. Dans certaines ESN le bénéfices terminent d’ailleurs intégralement dans la poche des quelques actionnaires, dont les PDG font évidemment partie…

Contraindre les salaires dans la tranche inférieure à 2,5 SMIC

Souvenons nous du fameux CICE (Crédit d’Impôts Compétitivité Emploi), remplacé par un allègement de cotisations sociales en 2019 : « Accessible à toutes les entreprises employant des salariés, le CICE permet de bénéficier d’une économie d’impôt substantielle. En 2018, elle équivaut à 6 % de la masse salariale (7 % depuis 2014), hors salaires supérieurs à 2,5 fois le SMIC. En 2019, le CICE sera supprimé et remplacé par un allégement de cotisations patronales sur les bas salaires. » (source https://www.economie.gouv.fr/le-cice-cest-quoi)

« Allègement de cotisations patronales sur les bas salaires« . Nous avons l’honneur de t’apprendre que si, en ce mois de Septembre 2023, ton salaire mensuel brut est inférieur à 2,5 x 1747 € = 4367 €, pour 35h bien sûr, tu fais partie des bas salaires de ce pays (source Service Public) (NB: en réalité le calcul est annualisé. Pour info, 2,5 x SMIC Annuel brut 2023 = 52035 €).

Eh oui, il y a bien des ingénieurs, des BAC + 5, et d’autres qui entrent dans la catégorie des « bas salaires ».

Au titre donc de l’allègement, l’employeur voit sa cotisation pour l’assurance maladie exonérée de 6 points. Pas de 6%, non, 6 points. Cette cotisation patronale passe donc de 13% à 7%. Petit calcul, pour un(e) salarié(e) à 3500 € brut, l’employeur économise 210€ par mois, et donc 2520 euros par an !

Interlude, amusant ou pas… Cet allègement réduit les revenus de l’assurance maladie du coup. En réalité, l’état compense ce manque à gagner (« comble le déficit » aiment dire certains…). Et avec quel argent ? Avec tes impôts, pardi… Le chemin entre tes impôts et les dividendes prend doucement forme. Mais ça, c’est un sujet politique…

Alors à ton avis, combien de tes collègues sont payés en dessous de 2,5 x SMIC ?

D’après les informations rapportées ici par le syndicat patronal Syntec, on peut valablement estimer le salaire moyen dans la branche à 4500 euros brut mensuel. Le salaire médian (qui est le salaire maxi des premiers 50% de l’effectif) doit se situer non loin.

Ainsi, dans une ESN de 3000 salarié(e)s, dont la répartition des salaires correspondrait à la statistique de la branche professionnelle, et qui pratiquerait un salaire brut annuel minimum de 40000€, l’entreprise coûte à l’état entre 2400 x 3000 = 7 200 000€, et 3120 x 3000 = 9 360 000€.

Pour information, la branche professionnelle des bureaux d’études techniques (dite Syntec) emploie environ 1 millions de salarié(e)s. Ce qui permet d’estimer que l’allègement pèse au moins 2,4 milliards d’euros. Rien que pour la branche.

En tout cas, les millions d’euros économisés par notre ESN de 3000 salariés viennent grossir son résultat opérationnel, donc ses bénéfices.

Roulement de tambour : cette partie de bénéfices « subventionnée » contribuent-elle à améliorer la vie dans l’entreprise ? Si elle part intégralement en dividendes, certainement pas.

Soutenez nous, rejoignez nous, pour parvenir ensemble à faire sorte que ces « subventions » soient correctement utilisées !

Les patrons sont aussi organisés en syndicats

Le « patronat » est l’ensemble des syndicats de patrons. En effet les patrons ont aussi leur organisations syndicales. Leur existence est définie au même titre que celle des syndicats de salariés dans le code du travail.

La grosse différence est que leur présence dans l’entreprise ne se fait pas par une élection, mais par le choix du patron. Le patron choisit de faire d’adhérer l’entreprise à un syndicat de patrons.

Un instant ! Adhérer, tu veux dire que la boite, donc le travail de salariés, paie pour ça ? Oui…
Jette un oeil ici sur le barème de cotisation au Syntec/Numeum en 2021.

Extrait : « Pour un chiffre d’affaires de 50 M€, le taux applicable jusqu’à 32 M€ sera celui de la tranche 1 soit 0,4319/1000 et le taux sur applicable sur les 18 M€ restant sera celui de la tranche 2 soit de 0,2226/1000, soit une cotisation de 18 448 € (y compris part fixe de 620 €).« 

C’est pas pour autant qu’ils représentent les intérêts des salariés…

Justement leur représentativité, qui établit leur force dans les négociations d’accords de branches professionnelles par exemple, se fait selon le nombre d’entreprises adhérentes.

Dans la branche des ESN (ex-SII), le syndicat le plus fort est Numeum (ex-Syntec). Mais sur le plan national, on entend toujours parler du MEDEF (auquel Numeum adhère) en tant qu’organisation de patrons la plus puissante. Néanmoins il faut savoir que le MEDEF représente moins de patrons que la CPME par exemple. Cependant les entreprises qui y adhèrent comptent 9 millions de salariés, contre 4 millions pour la CPME.

C’est à n’y rien comprendre… Qui représente les intérêts de qui en réalité ?

Pour en savoir plus, sur la représentativité patronale, c’est par ici.

Un syndicat, c’est pas cher si on s’entraide

… Notre groupe de salarié(e)s libres est là aussi ! Sans politique, sans directives, juste pour l’application du droit du travail et se soutenir les un(e)s les autres…

Cependant, pour gagner le droit de partager des informations internes, et proposer des accords d’entreprise, notre organisation sans étiquette a dû créer officiellement ce syndicat totalement indépendant.

Pour jouer avec nous, c’est simple : https://diversiteproximite.wordpress.com/avec-nous/

La cotisation est faible (environ 70 euros par an, soit environ 25 euros grâce aux 66% récupérés en crédit d’impôt). En 7 ans d’existence nos moyens restent limités, mais nous croyons fortement que les fonds collectés permettront

  • de préparer des actions coordonnées dans le but de faire évoluer les avantages au travail dans les ESN.
  • communiquer efficacement face au syndicat de patrons Syntec / Numeum.

Fais passer ! 🙂

Merci à Kristian pour la dédicace et l’autorisation (https://www.facebook.com/kristian.dessinateur).

RSE, demandez ça aux patrons des SSII-ESN

Parce que les médias parlent beaucoup du E (Environnemental) de RSE, parlons aussi du S de RSE qui veut dire Sociétal ou Social… Le syndicat patronal majoritaire de la branche professionnelle, Syntec-Numeum, a édité un guide d’engagement vers la RSE. Et il la présente comme ça : « La RSE est désormais considérée comme un enjeu majeur et incontournable, une opportunité d’innover, de créer de la valeur responsable, de fidéliser les équipes.« .

Et justement, en tant que syndicat, nous demandons à l’entreprise de prendre des engagements et non pas de s’efforcer de réaliser des intentions… Et nous proposons les réflexions suivantes sur quelques sujets :

– Le télétravail c’est du gagnant-gagnant, n’est-ce pas ?

L’entreprise fait des économies substantielles en surfaces de bureaux et leur entretien. Les salariés dépensent moins en ne se rendant pas au bureau. Mais, et tous les sondages et expériences le montrent, le temps de trajet se transforme en temps de travail additionnel !

Le SIDP prétend qu’il serait juste d’envisager de rembourser les frais de télétravail au réel.

– Si je viens au travail en vélo, ou même à pieds, l’entreprise peut-elle contribuer à cet effort d’utilité publique ?

La Loi d’Orientations des Mobilités permet aux entreprises de fournir des avantages aux salariés sans que ces avantages soient considérés comme du salaire. Ils ne sont donc pas éligibles à cotisations sociales (ni salariales, ni patronales).

Le SIDP demande d’envisager de prendre en charge à hauteur de 500 euros (cotisations patronales incluses) les frais présentés par tout salarié qui déclare et justifie d’un moyen de transport autre que véhicule thermique individuel.

– Vous semble-t-il normal que des salariés dépensent de leur salaire pour travailler ?!?

Tous les frais engagés dans le cadre de déplacements professionnels doivent être soumis en note de frais à l’employeur. A lui de justifier ensuite des raisons qu’il aurait d’en refuser le remboursement.

Le SIDP exige le respect des dispositions légales et conventionnelles (art 50 de la convention collective).

– Est-ce que tout le monde peut correctement gérer la difficulté d’avoir un enfant malade ?

Certains gèrent le cas en totale autonomie en restant en télétravail pour pouvoir s’occuper du malade, d’autres ont les moyens d’une nounou à domicile ou ailleurs… mais ceux-là, combien sont-ils ? Peu.

Le SIDP prétend qu’il serait juste d’envisager la création de jours de congés pour enfant malade, ou bien, a minima, de permettre le télétravail, moyennant justificatif à fournir a posteriori.

– Honnêtement, qui croit que notre travail pour le compte des clients de nos entreprises ne se fait pas en toute autonomie et toute responsabilité ?

On ne compte pas vraiment nos heures. On est relativement libre de notre temps de travail. L’essentiel est de répondre correctement aux objectifs fixés dans notre ordre de mission… Et en plus on voit rarement notre soi-disant ‘manager’.

Le SIDP demande d’envisager l’application du ‘forfait jour’ pour tous les salariés dont l’activité est d’intervenir en mission chez les clients de SSII-ESN.

– En plus de la participation aux bénéfices, peut-on toucher une prime d’intéressement en fonction des objectifs de résultats de l’entreprise ?

La participation aux bénéfices est définie par la loi. Sa formule de calcul permet toutefois de minimiser son montant. C’est le cas par exemple d’une entreprise qui aurait énormément recours à la sous-traitance.
Ceci-dit, la loi prévoit la possibilité de verser une autre partie des bénéfices en fonction d’objectifs à atteindre collectivement. C’est l’intéressement.

Le SIDP demande d’envisager le calcul d’une prime d’intéressement indexée sur le taux de marge atteint par l’entreprise.

– Les tickets restaurants peuvent-ils permettre de mieux manger ?

Mieux manger, c’était l’une des idées lors de l’invention des tickets-restaurant dans les années 70. Même si cela semble un peu liberticide, les TR ont l’avantage de « réserver » une partie du salaire pour des achats alimentaires.

Le SIDP demande d’envisager de relever la contribution de l’employeur (et donc mécaniquement celle du salarié) dans l’achat de tickets-restaurant. Et d’en porter ainsi la valeur faciale au maximum possible selon les règles en vigeur.

– Et enfin, la diversité des opinions est-elle une richesse pour le progrès de l’entreprise ?

Nous pensons qu’afin de pouvoir se faire une opinion il faut être collectivement et correctement informés, depuis des sources diverses.
Or l’avènement du télétravail combiné aux contraintes de gestion des données personnelles éloignent les salariés de leurs représentants. Nous pensons que cette situation doit être résolue car elle est de nature à altérer la dimension collective de l’entreprise, et favorise une rotation rapide de l’effectif. A moins que cela ne soit voulu…

Le SIDP estime qu’il est primordial de permettre aux organisations syndicales et au CSE de pouvoir adresser régulièrement des messages directement sur les boites email professionnelles.

Si notre avis vous intéresse sur d’autres sujets, contactez-nous.

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