CFESES, 12 jours de congés payés pour se former…

Le CFESES (Congé de Formation Economique, Sociale, Environnementale et Syndicale), c’est 12 jours de congés, avec maintien du salaire par l’employeur, pour mieux comprendre comment naviguer dans un monde du travail dont les règles sont souvent présentées comme complexes, alors qu’elles sont relativement simples si l’on veut bien en comprendre les principes. La complexité n’est que l’argument fallacieux de celles et ceux qui souhaitent s’en passer. Et s’en passent d’ailleurs souvent face à des collègues démuni(e)s…

Premièrement, force est de constater que des salarié(e)s averti(e)s, renseigné(e)s, savent mieux de se défendre face à certains employeurs qui prennent le parti de jouer en dehors des règles, selon le principe du « pas vu pas pris ».

Deuxièmement, connaître les règles est la base pour les critiquer, y-compris positivement, afin de les faire évoluer.

Le CFESES est un moyen d’en savoir davantage par exemple sur la gestion de la sécurité et des conditions de travail. Prévenir les risques, quoi de plus normal pour assurer un fonctionnement pérenne de l’entreprise… Améliorer les conditions de travail, quoi de plus normal pour maintenir ou améliorer la performance…

Il peut aussi permettre d’apprendre à déchiffrer les mécanismes économiques et financiers d’une entreprise. Par exemple, comprendre ce que les dirigeants de l’entreprise font de la richesse créée. Ou tout simplement comprendre comment se gère une entreprise, ce qui pourrait potentiellement servir si l’on en croit le nombre de collègues qui ont une idée de création en tête 😉

Mais, si ce congé est payé par l’employeur et assimilé à du temps de travail, le coût de la formation doit être financé. 3 options :

  • payer soi-même
  • payer par son syndicat
  • payer par le CSE lorsqu’on est élu

Et sur cette dernière option, ça tombe bien, il y a des élections dans de nombreuses entreprises en ce moment 🙂

htps://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2320

FAQ – Réponses à vos questions les plus fréquentes – Partie 4 : Formation professionnelle

Cette semaine, dans la « FAQ » du site web du syndicat, nous tentons de vous proposer des réponses les plus simples possibles aux questions fréquentes à propos de la formation professionnelle.


Et pour poser une question, c’est par ici : https://diversiteproximite.wordpress.com/vos-questions/#question

A force de répondre souvent aux mêmes questions on se dit que le droit du travail, au moins dans ses grands principes, devrait être un peu enseigné à l’école…

Pire, dans les SII-ESN on peut craindre que les collègues jeunes fraichement sortis de l’école en arrive à croire que le droit du travail se résume à signer un contrat, être en état de subordination et surtout ne pas critiquer « se taire, sinon aller voir ailleurs ». Tout doucement cette acceptation silencieuse fait disparaître le droit du travail. Qui n’est ni complexe ni incompréhensible.

Gardez ce lien quelque part, il vous permettra peut-être un jour de faire face à une situation inédite, ou même d’orienter un ou une collègue 🙂

Le Compte Personnel de Formation n’exonère pas l’employeur de gérer le parcours professionnel

Ceux qui travaillaient déjà avant 2015 on connu le Droit Individuel à la Formation (DIF). Ce dispositif a été remplacé par le Compte Personnel de Formation. On avait d’ailleurs rédigé une page sur ce changement.

En résumé, le DIF était un droit individuel géré par l’entreprise. Le CPF est un droit personnel géré par l’état et le salarié, et que l’employeur se contente d’alimenter chaque année…

Alors la réforme pouvait laisser croire que chaque salarié gère sa formation professionnelle, voire que le salarié est responsable de son parcours professionnel. En réalité il est fréquent que l’employeur, à l’occasion d’une action de formation pour le compte de l’entreprise, demande au salarié s’il veut bien la financer grâce à son CPF. La loi le permet. Reste à espérer que l’action proposée par l’entreprise aie bien lieu quand bien même le salarié refuserait l’usage du CPF… Rien est moins sûr, malheureusement.

En fait si le CPF permet d’accumuler des fonds pour se former à un moment dans sa vie professionnelle, la loi n’exonère pas l’entreprise de continuer à faire évoluer ses salariés pour adapter ou développer les compétences internes utiles à son « business ».

En effet, la loi prévoit que l’entreprise fasse régulièrement un bilan du parcours professionnel interne. Tous les 6 ans, un salarié a droit à un entretien professionnel (et un compte-rendu écrit) au cours duquel l’évolution de carrière est récapitulée (formations, certifications, évolution salariale…).

Donc tous les salariés de l’entreprise qui étaient présents en 2015 et sont encore présents devaient absolument avoir ce fameux état des lieux dès 2021. L’épidémie de COVID a repoussé un peu les échéances alors il est probable que certaines entreprises ne se réveillent que maintenant et s’empressent de produire des documents récapitulatifs parfois faux, en se passant d’organiser l’entretien d’état des lieux, et même en demandant aux salariés de contre-signer le compte-rendu de l’entretien fantôme !

Et pour cause, la loi a prévu que l’entreprise risque relativement gros : notamment verser 3000 euros sur le CPF des salariés qui ont été mal gérés !

Voilà, vous connaissez les enjeux. Ne signez jamais rien à l’aveugle.

Munissez vous de votre numéro de sécurité sociale et accédez à votre compte personnel de formation.

Astek : le CE a-t-il un avis sur la formation professionnelle ?

Chez Astek, nous trouvons dommage que le comité d’entreprise n’ait pas souhaité rendre d’avis sur le bilan 2015 de la formation professionnelle. Selon nous, c’est pourtant un élément déterminant qui garantit à la fois la pérennité de l’activité de notre entreprise, et l’évolution de carrière de chacun d’entre nous.

Delphine, Eric et Nertila avions travaillé sur le sujet. Un peu fatigués par le manque d’implication de nos collègues de la commission formation du CE, et nous sentant incapables de fournir encore l’effort de discuter d’éventuelles modifications plus ou moins hasardeuses que ces mêmes collègues auraient probablement voulu intégrer avant de voter, nous avons finalement décidé de ne pas proposer le fruit de notre travail…

Nous n’allons pas rendre public l’avis que nous portions. Alors pour les salariés d’Astek qui sont intéressés, demandez-nous.

Et pour plus d’information générale sur la formation professionnelle, visitez le dossier dédié.