Astek – Compte-rendu de la réunion CSE extraordinaire du 15 Mai 2024

Au programme de cette réunion, le CSE est consulté sur 2 acquisitions par groupe Astek.

C’est l’application pure et simple du programme de croissance qui s’appuie sur 450M€ de dettes et 110M€ d’investissement du fonds ICG dans Astek officialisé fin Avril. Nous y reviendrons…

Les échanges autour des acquisitions sont confidentiels jusqu’à la signature des transactions. Toutefois, on peut dire que le CSE a rendu un avis sur le rachat d’une société de services d’environ 200 consultants, active plutôt sur le secteur industriel dans le quart nord-est de la France.

Le CSE rendra son avis sur la seconde acquisition à la fin du mois.

A noter que les sociétés rachetées ne sont pas intégrées dans le périmètre du CSE. Elles sont supposées rester autonomes, c’est à dire sans interactions administratives avec groupe Astek, et s’autofinancer par la distribution de leur bénéfices en dividendes.

Pour les salariés Astek, qu’apportent ces croissances externes ? Pas grand chose, sinon rien. Pour les actionnaires, c’est un nouvel actif dont les salariés remboursent la dette nécessaire à son achat…

Astek pense faire mieux que l’AGEFIPH pour l’amélioration de l’emploi des personnes en situation de handicap

2 organisations syndicales ont signé un accord pour faire croître l’emploi de personnel en situation de handicap chez Astek.

Chez Astek, moins de 1% des collègues sont en situation de handicap. La loi, qui vise à corriger l’exclusion dont ces personnes sont souvent victimes, demande aux entreprises qui emploient moins de 6% de personnes handicapées de contribuer au financement de l’AGEFIPH (association nationale de gestion du fonds pour l’Insertion professionnelle des personnes handicapées, experte depuis 1987).

Cette contribution étant perçue comme une sanction, la loi a évolué en 2016 et prévoit désormais que l’entreprise peut s’éviter cette contribution si elle développe, par accord d’entreprise, un plan sur 3 ans pour expliquer comment elle va dépenser elle-même la contribution pour s’améliorer sur le sujet. La loi prévoit aussi un garde-fou, à savoir que les dispositions de l’accord sont validées in fine par l’inspection du travail. C’est ce qu’on appelle un accord agréé, voir l’explication ici.

Chiche ! Que faire avec 600k€ par an pour s’améliorer ? Le SIDP a contribué à l’élaboration de cet accord et notamment par un plan d’actions concrètes pour les 3 ans à venir. Et le SIDP a rappelé que l’enjeu est bien que tout soit « carré » pour ne pas manquer l’agrément.

Pourtant, le syndicat ne signe pas 😦 Et c’est difficile de ne pas signer un accord qui porte un tel enjeu sociétal…

En fait, au cours des 3 ans de négociation, l’entreprise n’a pas montré un grand enthousiasme à recruter des collègues handicapés : pour preuve aucune amélioration du taux d’emploi. L’employeur n’a pas non plus jugé utile de suivre les recommandations du ministère du travail pour aboutir à l’agrément de l’accord.
… Et l’employeur aurait-il signé l’accord sans la clause qui dit qu’il n’est applicable que s’il est agréé ?… Parions que non.

Pire, fin 2023, l’entreprise a ruiné la proximité avec les services de médecine du travail, que la loi place pourtant en acteur essentiel de conseil sur le sujet, notamment du point de vue de l’adaptation des postes et conditions de travail, et du suivi des collègues. En effet, elle a choisi d’avoir recours à une médecine du travail très dématérialisée, et, tenons nous bien, dont le service n’était pas agréé, c’est à dire non-garanti-non-vérifié par les services préfectoraux (voir ici notamment).

Rien que pour ça, le SIDP ne comprend pas comment les autres syndicats ont pu signer !

En tout cas, le SIDP considère que les conditions ne sont absolument pas réunies pour que l’accord puisse être agréé. D’autant que les Directions Régionales du Travail, en charge des agréments sont désormais impliquées et que certaines ont déjà intimé Astek de revoir instamment le sujet Medispace. Et même sans cela, certains aspects y-compris l’état des lieux obligatoire de ce qui se fait déjà chez Astek, sont insuffisamment décrit, et certaines mesures trop peu concrètes.

Alors cet accord n’est-il qu’un moyen de faire économiser à l’entreprise le versement de 600k€ par an à l’AGEFIPH pendant 3 ans ? Ces 600k€ seront-ils vraiment utilisés à bon escient ? En ajoutant aux propos précédents que nous connaissons bien l’opportunisme financier de la direction d’Astek, nous nous permettons d’avoir un sérieux doute.

Mais si le SIDP se trompe, si jamais l’accord était agréé, il restera à passer le contrôle de l’atteinte d’objectifs dans 3 ans : atteindre 2% de salariés en situation de handicap à l’horizon 2027.

Facile dira la direction. Il suffira, peut-être est-ce déjà prévu, que la direction sollicite les salariés pour qu’un maximum d’entre eux se déclarent RQTH… Ce qui ne coûtera certainement pas 600k€ par an. Pourtant il ne fait aucun doute que l’entreprise expliquera qu’elle les a réellement dépensés.

Allez ça fait du bien un petit procès d’intention parfois 😉

Astek – Compte-rendu de la réunion CSE des 24 et 25 Avril 2024

Préambule
Le président du directoire a demandé à ne plus être payé en tant que salarié… Il touchait un salaire et 1.5% du résultat. Ne vous y trompez pas, il reste toujours payé en actions. Et le sera sans aucun doute aussi en « management fees » via l’une des sociétés de « conseil en gestion » qu’il a créées.

Participation aux bénéfices en hausse 🙂
C’est la preuve d’une année 2023 plutôt très bonne puisque le montant total de réserve (à partager entre toutes et tous qui ont contribué au moins un mois à l’exercice comptable) a doublé par rapport à l’exercice 2022.
Ainsi les salariés présents dans l’entreprise tout au long de 2023 toucheront une participation aux bénéfices d’environ 630€. Les autres touchent au prorata de présence, minimum 1 mois.
Les salarié(e)s d’Emisys, qui ont encore un accord spécifique pour 2023, toucheront près de 1500 euros.
Enfin les salariés d’INEAT, qui ont aussi un régime spécifique pour 2023, avant leur fusion dans Astek Technology, n’auront rien…
Les organisations syndicales font des propositions pour étendre l’accord voire modifier sensiblement la formule de calcul de la réserve, pour rendre le résultat plus favorable aux salariés.

Activité trimestrielle qui pose question…
L’entreprise présente des résultats trimestriels de Janvier à Mars assez mitigé. Un effectif qui stagne, et un taux d’activité en baisse par rapport au trimestre précédent.
La situation présentée nous permet de faire un lien avec le nombre inhabituel de ruptures involontaires de contrat de travail (licenciements et proposition de ruptures conventionnelles) et fins de période d’essai.

La mutuelle Astek toujours aussi efficace
Comme annuellement, le gestionnaire de la mutuelle d’entreprise présente des résultats qui montrent l’excellente efficacité de la mutuelle Astek. Il précise dans ce contexte que rien ne pourrait conduire l’assureur à justifier une hausse de la cotisation. Bien.
Sur la prévoyance (la partie du système qui prend notamment en charge les coûts des arrêts maladie de longue durée), on constate un risque croissant. Les causes sont à investiguer, n’est-ce pas ?…

Médecine du travail, la direction d’Astek travaille à réparer son erreur
Nous avons mis le doigt sur un problème que la direction n’avait pas vu… mon oeil 😉
Rappelons que le système de médecine du travail permet de superviser la situation des salariés d’une même entreprise, et d’ainsi mieux identifier des problématiques collectives.
Ceux qui pensent que la prévention au travail pourrait tout simplement reposer sur les médecins traitants font évidemment erreur. La force du système actuel est justement que tous les salariés d’un établissement d’une entreprise partagent leur soucis avec un même médecin…

Bientôt un questionnaire pour mieux comprendre la situation d’intermission
Le CSE et la direction vont coopérer sur la mise en oeuvre d’un sondage visant à identifier les problématiques d’intermission. En espérant que la direction tiendra pour acquis que le questionnaire sera adressé sur les messageries professionnelles pour maximiser le nombre de réponses.

Chez Astek, si tu as une liste de collègues en intermission, transmets-la !

Pourquoi la direction de (groupe) Astek ne donne-t-elle pas aux représentants du personnel la liste des collègues en intermission ? Alors que tout le monde sait que c’est une période vécue difficilement pour beaucoup, et qui mérite donc toute l’attention.

Pourquoi connaître la liste des collègues en intermission ?

1- leur nombre et son évolution dans le temps donne une idée de la santé économique de l’entreprise

2- la situation d’intermission cristallise souvent des divergences entre forces commerciales, qui veulent vendre à tout prix pour assurer leur variable, et consultants qui ne souhaitent pas faire n’importe quoi n’importe où au détriment de leur carrière ou vie personnelle… Le risque de conflits est un paramètre de fonctionnement de l’entreprise qu’il faut superviser.

3- de nombreux collègues dans cette situation sont ainsi confrontés à des dilemmes mettant en jeu leur emploi, mais ils ne savent pas forcément comment trouver de l’aide (parmi lesquels évidemment des étrangers). Notre aide apportée au plus tôt permet de prévenir l’apparition de pathologies psychologiques, aux conséquences plus ou moins graves.

Anonymat garanti ! Ci-dessous ce que le syndicat voit :

Augmentations de salaires, le groupe Astek ne négocie pas

Après la réunion de négociation sur les augmentations de salaires Astek hier Jeudi 4 Avril 2024, il est toujours plus amer de constater que la direction d’Astek ne négocie pas.

Depuis 2 semaines la direction a étudié les propositions argumentées, évaluées, diverses, variées, présentées par les représentants des salariés.
Réponse : « Non à ceci, non à cela, non ici aussi, et… là, non encore une fois. Désolé. »
0 ou 1, pas de milieu. Ce qui n’étonne guère en réalité.

La direction s’en tient à dire qu’elle concentre tout sur son idée d’unique, historique : « Augmentation au mérite ». Point. Certain(e)s auront 10% d’autres 0.5. Au « mérite ». LOL.
Elle en est persuadée de toute façon : augmentés ou pas, les salariés iront chercher un meilleur salaire ailleurs !

Mieux encore, la somme de toutes ces augmentations ne dépassera pas 2% de la masse salariale. Alors que c’était 2.7% l’an passé. Justification de cette baisse : on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait.

Rengaine : quand tes résultats sont bons, l’avenir est incertain ; quand tes résultats sont moins bons, les objectifs ne sont pas atteints. Dans les 2 cas, peu ou pas d’augmentation.

Envie d’une nouvelle signature email ? 😉 Téléchargez cette image et ajoutez-là à votre signature…

Astek – Compte-rendu de la réunion CSE des 27 et 28 Mars 2024

Astek achète… roulement de tambour…
Le CSE de l’UES (groupe) Astek est consulté sur une nouvelle petite acquisition, dont on ne peut encore rien dire.

Astek a choisi illégalement un service de médecine du travail non agréé ! Et ça ne passe pas du tout !
Les recherches du CSE depuis le changement soudain de médecine du travail en début d’année, montrent que les salariés de l’UES (groupe) Astek ne sont plus suivis par des services de prévention et santé au travail agréés/certifiés par les directions régionales du travail.

(C’est notamment l’une des raisons pour lesquelles le syndicat n’a pas signé l’accord en faveur du maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap 2024-2026. Nous y reviendrons bientôt spécifiquement.)

Selon le SIDP, une entreprise aussi grosse qu’Astek, qui affiche sans gène des dispositions relatives au bien-être des salariés, ne peut pas faire ce genre d’erreur, ni se passer des fondamentaux du droit du travail et/ou de la convention collective.

A noter que les recherches et positions du CSE corroborent celles de l’inspection du travail, puisque cette dernière a averti la direction qu’Astek se trouve en infraction.

La direction d’Astek sera-t-elle pro-active pour étudier les difficultés et les conséquences des périodes d’intermission ?
A la suite de la dernière réunion, la CSE a fait le job pour proposer un cabinet spécialiste des conditions de travail qui aiderait l’entreprise (conjointement CSE et direction) à analyser une situation que direction et consultants redoutent : l’intermission. Conseil financé totalement sur le budget de fonctionnement du CSE. La direction aurait tort de s’en passer, n’est ce pas ?…
La direction a toutefois souhaité que le CSE consulte 2 autres cabinets dont elle a fourni les nom et adresse en cours de réunion… Soit.
Cela ne fait que repousser le démarrage du travail.

Egalité professionnelle, la direction présente l’index : 84
Explication de la chute de 10 points : en fin d’année, l’entreprise a laissé dériver les écarts d’augmentation entre les femmes et les hommes. S’il y a dérive, c’est qu’il n’y a pas vraiment de règle… n’est-ce pas ? A corriger.
En tout cas, si vous souhaitez consulter les données d’égalité professionnelle de toutes les entreprises, c’est sur le site de l’état.

Chez Astek, le syndicat signe un accord pour mieux communiquer, peut-être…

Le syndicat vient de signer un accord de droit syndical chez Astek. La position du syndicat est toujours très ferme : la parole doit être libre dans l’entreprise. Les salarié(e)s doivent savoir dans quel projet d’entreprise ils ou elles évoluent. Au règne de l’image nécessairement positive voire mensongère, la voix des organisations syndicales est importante. Quitte à être qualifiée de polémique, cette voix est utile pour animer les débats nécessaires au sein de l’entreprise.

Bref, c’est presque avec étonnement que le syndicat a fini par signer un accord pour le fonctionnement du CSE et les moyens des organisations syndicales.

Qu’apporte cet accord ?

Pour le CSE, il double le budget pour les activités sociales et culturelles ! Il le porte, ne rie pas, à plus de 400 k€ dans 2 ans. C’est « peanuts » mais c’est déjà ça. Il donne aussi au CSE davantage de possibilités de communication interne. N’oubliez tout même pas que le site du CSE, tenu à jour par les secrétaires, est un moyen d’information.

Quant aux organisations syndicales, l’entreprise leur met enfin à disposition des panneaux d’affichage numériques internes. En réalité, l’entreprise se met enfin en conformité avec la loi. Elle comble ainsi le gap de l’inégalité d’accès à la communication syndicale entre les collègues des agences qui peuvent lire à souhait les panneaux physiques, et celles et ceux qui sont en clientèle qui ne peuvent être au courant de rien ou presque.
Qu’y aura-t-il sur ces panneaux ? Surprise 🙂 Nous enverrons bientôt les liens vers ces panneaux, dès que la direction les aura activés.

Cela veut-il dire qu’il y aura moins d’information syndicale via les réseaux, comme l’employeur l’espère sans doute ? Non.

Alors rejoins nous sur le net, abonne-toi à nos publications. Elles sont utiles au-delà d’Astek, pour ton évolution professionnelle.

Astek attend le nouvel actionnaire ICG, et s’endette de 150M€ supplémentaires !

Astek, déjà endettée à 200M€, y ajoute 150 millions d’euros (source agefi : https://www.agefi.fr/private-equity/actualites/en-attendant-lentree-dicg-astek-refinance-sa-dette). Le CSE était-il au courant, non. Et pourtant, contrairement à une entreprise industrielle, la dette d’une ESN ne se rembourse pas par la productivité accrue des machines toutes neuves qu’elle a permis d’acheter, elle se finance intégralement par le travail des femmes et hommes que l’entreprise emploie. Alors quel exploit social, quelles « économies sur la maintenance », garantira au prêteur qu’il retrouvera son argent ?

Sachant qu’Astek attend le nouvel actionnaire ICG, dont la presse dit qu’il pourrait investir 100M€, l’entreprise est bien sur le chemin d’atteindre un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en 2027.

Pour rappels, l’entreprise s’est restructurée (cf réunion CSE de Janvier 2024), la société « financière astek » est déjà bien créée, et tout le micmac du financement de l’entreprise ( càd de la rémunération du capital et de ses dirigeants) échappera désormais à la vision du CSE. C’est peut-être fait pour ? 😉 (allez, ne donnons au CSE pas plus d’importance qu’il n’en a…)

Manifestement, pour faire grossir leur capital, les propriétaires et dirigeants d’Astek, n’ont pas peur que la dette étrangle les salarié(e)s.

Toi aussi, endette-toi, pour devenir riche et/ou acheter ton propre toit… si ton salaire Astek n’étrangle pas tes fins de mois… Sur ce sujet, c’est le moment des négociations annuelles sur les salaires. Que fait-on ?

Pour finir comme vous le savez peut-être, ou pas, la direction de l’entreprise freine la communication syndicale, donc il faut vraiment que vous fassiez passer ce message aux collègues, pour qu’ils ou elles s’abonnent à nos publications. Et que l’on parvienne enfin à coordonner toute action collective qui voudrait voir le jour

Chez Astek, pose tes congés payés avant que l’employeur ne s’en charge !!

Par courriel du 14 Mars, la direction des ressources humaines t’a invité à proposer tes dates de congés pour cet été. Et c’est plutôt bien.

Le syndicat félicite la DRH d’Astek pour ce genre d’initiative. C’est ainsi qu’elle rappelle en partie le cadre légal sur les congés payés. La loi impose que l’entreprise s’assure que tout(e) salarié(e), dispose a minima de 2 semaines d’affilé de congés payés entre Juin et Octobre. Pour des questions opérationnelles les salarié(e)s doivent donc faire leur demandes de CP pour la période d’été avant fin Mars : l’analyse des demandes permet alors à l’entreprise de s’organiser pour éviter d’avoir des jours sans personne pour travailler. La direction doit ensuite présenter son plan d’actions au CSE afin de rassurer le personnel sur la bonne gestion de la situation.

Qu’a-t-il de mal à cela ? Rien.

Enfin, si, d’une part, la direction d’Astek n’aime pas quand le CSE « contrôle » son travail.

D’autre part, la loi prévoit que le congé d’été doit durer 4 semaines, et qu’à défaut 1 ou 2 jours dits « de fractionnement », soient offerts au travailleur. Disposition un peu surannée, héritée de la France industrielle alors que les usines et chantiers fermaient tous pendant 1 mois en été ; et qu’il fallait « indemniser » celles et ceux dont les postes dans l’entreprise ne permettaient toutefois pas d’être absent 4 semaines de suite et qui fatalement, devaient couper/fractionner leur vacances en 2.

Bonne nouvelle, dans un monde où partir 4 semaines en congés n’est plus la norme, on peut déroger par accord d’entreprise : un accord que le syndicat demande depuis plusieurs années ! Faisons en sorte de mieux préparer/prévoir nos absences, et, car en prévoyant on économise des discussions et conflits inutiles, entendons nous sur 1 jour de congé en plus pour toutes et tous 😉

Bref, prends quelques minutes pour réfléchir à tes congés entre Juin et Octobre.

Au passage, note que la DRH sollicite ton avis sur le « droit à la déconnexion », qui comprend bien évidemment le droit de ne pas être dérangé quand on est congés (et encore plus quand on subit injustement, illégalement, des jours de RTT ou congé imposé).

Ce sondage annuel est une décision conjointe entre la direction et nous lorsque nous avons signé l’accord d’entreprise en 2020.
Prends quelques minutes pour le remplir (lien dans l’email du 13/03) avant le 27 Mars. Evidemment la question de l’anonymat des réponses fera hésiter certain(e)s, mais il n’y a rien à craindre. En tout cas pas sur ce sujet.

Chez Astek, la journée de solidarité, un jour férié travaillé, c’est d’abord la solidarité avec l’employeur…

Lorsque la journée de solidarité a été inventée, il s’agissait de financer la solidarité intergénérationnelle l’autonomie et le handicap, en offrant de travailler un jour férié. Mais le fruit du travail du Lundi de Pentecôte, tomberait-il finalement surtout dans l’escarcelle d’Astek, en futurs dividendes ?

A la différence d’autres activités professionnelles, notamment industrielles, si tu es dans une ESN, tu es LE produit à vendre. Ton travail est directement lié à la facturation.

Admettons que ton travail est facturé 500 euros par jour. Ce jour là, le client paie la facture. Mais ton entreprise ne paie pas ton salaire. Elle verse simplement 30% de ton « coût employeur » (voir l’estimateur) en Contribution Solidarité Autonomie.

Conclusion : si tu as un salaire de 3500 euros brut par mois, soit un coût employeur d’environ 220 euros/jour (coût total divisé par le nombre moyen de jour travaillé par mois = 21,66), alors l’employeur verse 66 euros en CSA (30% de 220). Il marge ainsi ce jour-là à 434 euros !! Pas mal non ?
A multiplier par 3500 pour avoir le gain total… Ben oui, bien plus d’un million d’euros…

La loi permet de négocier sur ce sujet. Les syndicats demandent que l’employeur partage la marge exceptionnelle générée par ce jour supplémentaire de travail facturé. La direction a plutôt envie de faire comme toujours : les salariés Astek seront bien en congés les jours fériés, mais auront simplement un jour de RTT en moins (moitié employeur, moitié salarié).

La direction ne dit toutefois quelle action de solidarité elle entend financer avec ces 1,5 M€ ? LOL, ou pas…

Et toi, qu’en ferais tu ?