Chez Astek, on signe des désaccords… :(

« J’aime Astek » dit l’illustration… ou je la quitte. Vous êtes très nombreux à la quitter. En désaccord ?

En signant les désaccords, le SIDP permet aux salariés de prendre connaissance de ce que tous les syndicats ont proposé lors des négociations. Mais aussi de ce que la direction d’Astek a fini par décider. Soyons clair, l’expérience montre que la position finale de la direction, n’est, sauf exception marginale, ni plus ni moins que sa position initiale.

Alors, les 2 documents ci-dessous (procès-verbaux de désaccord de 2022) vous permettront de juger les propositions des acteurs des négociations sur les 2 sujets obligatoires que sont les rémunération et la qualité de vie au travail, face à ce que l’employeur a souvent tendance à imposer.

(Pour 2023 les négociations sont toujours en cours, notamment sur les salaires, et on a besoin de votre soutien comme écrit ici !!)

Vous constaterez que les autres syndicats ne signent pas ces PV de désaccord. Ils estiment pour partie que la négociation ne termine jamais… Certes, la direction d’Astek n’avance pas vers nous…

Pour autant, nous jugeons utile, comme déjà écrit, de rendre public l’état final des négociations.

Pour information, chez Astek, le SIDP est à la table des négociations depuis 2019.

Temps de travail : la négociation ne permet pas de sortir de l’illégalité

Afin de se mettre en conformité sur injonctions de différentes inspections du travail, Astek avait ouvert une négociation sur le suivi du temps de travail, et judicieusement étendu la discussion sur la définition de nouvelles modalités de contrat dans l’entreprise. Une idée que notre groupe porte depuis des années.
Nous nous sommes impliqués dans cette négociation, non seulement pour répondre à la mise en conformité demandée par l’état, mais aussi afin d’aboutir à un accord qui aurait sans aucun doute apporté une valeur ajoutée non seulement à l’entreprise mais aussi à l’ensemble des salariés tant professionnellement que personnellement.

Nous ne pouvons que prendre acte de la décision de la direction de terminer la négociation, sans le moindre résultat. Nous regrettons que la direction de l’entreprise abandonne l’exercice de concertation avec la représentation du personnel, non seulement pour répondre aux obligations en terme de contrôle du temps de travail, mais aussi pour mettre l’entreprise en conformité avec certains éléments que nous considérons comme fondamentaux d’un tel accord.
En effet, le syndicat reste attaché à la bonne application des règles conventionnelles de minimum salarial et au principe d’équité de traitement.
Et nous insistons sur la nécessité des mesures de simplification du fonctionnement de l’entreprise alors que celle-ci se complexifie par stratégie de croissance externe.

En conséquence nous rappelons publiquement que le syndicat a revendiqué notamment la simplification du temps de travail à 2 modalités.

– Un forfait jour à un salaire minimum à 120% du minimum conventionnel de la position 3.1. Le syndicat a tout à fait conscience que le salaire de tous les collègues ainsi révisé et porté à un minimum de 4188 euros par mois représente un impact financier important. Le coût salarial de ce salaire minimum pour les cadres au forfait jour s’élèverait à environ 72 000 euros par an. Mais l’employeur n’a pas permis d’évaluer la pertinence économique d’une telle revendication, en refusant de fournir l’information sur les prix de vente journalier dont on estime toutefois qu’il est supérieur à 400 euros.

L’entreprise affiche volontiers notre excellence, elle doit savoir la vendre à son juste prix 😉

– Une modalité 35H, telle que prévue par la convention.

Ces 2 modalités seraient proposables tant aux cadres qu’aux ETAM, selon les fonctions occupées, et bénéficieraient de 12 jours de RTT par an.  

Le syndicat a aussi tenu à proposer que les horaires de travail soient systématiquement indiqués dans tout ordre de mission.

Par ailleurs, sur le respect des obligations légales en termes de suivi du temps de travail, l’employeur a entrepris le déploiement d’une modification dans l’outil de gestion. Cette opération durera jusqu’en Novembre, selon les établissements. Certes c’est une action supplémentaire dans un outil pas très ergonomique, mais nous espérons que chacun finira par trouver que ce n’est pas du temps perdu. En réalité la perception de notre propre temps de travail nous échappe souvent. Et cet exercice pourrait apporter un mieux dans la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Nous espérons évidemment surtout que cela remplira son rôle essentiel de prévention des situations de surcharge au travail, trop souvent insidieuses.
En tout cas, nul ne doit avoir peur de consigner correctement et précisément son temps de travail. Pour répondre aux obligations légales, le syndicat proposait notamment les actions suivantes :
– Saisir simplement l’heure de début de journée et l’heure de fin de journée
– Alerter automatiquement les salariés qui oublient trop souvent les temps de repos obligatoires : 11 heures par nuit et 35 heures par week-end, globalement mettre en place tout automatisme de rappel des limites horaires prévues par la loi
– Rappeler l’importance de saisir ses horaires en fin de chaque semaine, tout en laissant liberté à chacun de remplir à son rythme

Enfin, notre syndicat est très attaché à l’évolution des collègues vers davantage d’autonomie et de responsabilité…. A la lecture d’une note envoyée à tous les salariés à propos de la saisie du temps de travail, l’employeur semble penser de même. Donc acte ?

Accord relatif à la mobilité durable chez Astek

Le syndicat n’a pas signé l’accord visant à adapter les dispositions de la « loi d’orientations des mobilités (LOM) ».

Le syndicat a participé aux négociations et fait des propositions que vous trouvez sur la page dédiée aux négociations.

Notre proposition phare était d’accompagner financièrement l’ensemble des mobilités autre que la voiture, et donc d’inclure ceux qui marchent ou courent pour se rendre au travail. La loi ne le prévoit pas. Nous imaginions donc un régime unique d’indemnisation pour tous les salariés qui auraient simplement déclaré venir autrement qu’en voiture, et qui aurait coûté la même chose à l’entreprise, quel que soit le mode de transport choisi. Car nous sommes farouchement pour la simplification. La direction n’a pas voulu suivre notre proposition qui allait au delà de la loi !

A la fin, nous n’étions pas fondamentalement contre l’usine à gaz qui a été signée, car elle répond tout de même à un enjeu de société.

Toutefois l’ajout d’une clause en dernière minute, sur proposition du syndicat FO, nous a surpris, et nous a retiré toute envie de signer.

En effet, cette clause donne le droit, aux seuls syndicats qui signent l’accord, de communiquer leur appréciation de l’accord par email sur les boites professionnelles. Cette idée nous a paru tout à fait illicite dans la mesure où elle remet en cause le principe d’équité de traitement entre les syndicats représentatifs dans l’entreprise.
Elle fait même peur, puisqu’elle présage du musellement de ceux qui ne sont pas d’accord !
Croyez le ou pas, les autres syndicats représentatifs Solidaires Informatiques et CFDT ont suivi FO et accepté cette clause. Nul doute que les visions divergentes persistent entre les syndicats dinosaures et les nouveaux syndicats comme nous.

Si notre syndicat a une valeur essentielle à défendre c’est bien celle de la liberté d’expression, et nous tentons de le prouver régulièrement. C’est en s’exprimant que l’on contribue à l’évolution des idées. Et c’est l’essentiel du fonctionnement d’un collectif, donc d’une entreprise.

Retrouvez l’accord sur la base nationale du droit français Legifrance : Légifrance – Accords Astek