Grosse journée de restitutions de 2 expertises, qui se continue le 15 Décembre…
Le CSE rend d’abord un avis sur la situation économique et sociale de l’entreprise en 2020
On rappelle que le CSE ne couvre que l’UES (Unité économique et sociale) composée des sociétés (groupe) Astek, Astek SA, Astek Technology, Astek Projets et Offres, Catep, et Semantys. Mais la direction de l’entreprise a des difficultés à nous présenter la situation économique et financière spécifique car (groupe) Astek intègre d’autres filiales telles qu’Intitek (désormais fusionnée), INEAT, DreamIT by Astek, etc…
En cette année de crise sanitaire qui a occasionné une baisse d’activité et la mise en oeuvre de dispositifs d’assistance de la part de l’état, l’entreprise réalise un bénéfice.
Il nous fait dire que l’entreprise aurait pu maintenir le salaire des plus de 700 salariés qui ont subi une baisse d’environ 15% du fait d’être placé en chômage partiel (pour certains, plusieurs milliers d’euros de perte de revenu).
Mais le bénéfice est aussi réalisé grâce à la baisse notable de la masse salariale, occasionnée par de nombreux départs de collègues, dans des conditions qui nous ont d’ailleurs questionnés et ont fait parler les médias.
Enfin, la crise semble l’occasion de mener la politique opportuniste (à laquelle il faut bien le dire, nous sommes habitués) tant en termes d’acquisition d’entreprise, qu’en terme de déploiement à l’international notamment par l’avènement du travail à distance. L’activité à l’international progresse vite.
Dès lors, la question se pose de l’activité que l’entreprise compte faire perdurer en France. L’occasion devrait être donnée à la direction d’en dire bientôt plus à l’occasion de la consultation annuelle sur les orientations stratégiques de l’entreprise.
Le CSE rend un avis sur la politique sociale conduite dans l’entreprise en 2020
Au préalable on regrette que la direction de l’entreprise renonce désormais à fournir les données de grande qualité qu’elle avait pour habitude de générer pour permettre à notre expert de présenter des analyses fines et pertinentes.
On ne s’attardera pas sur le constat évident de la réduction volontaire de l’effectif, notamment par des départs forcés concentrés sur le 2e trimestre 2020, à un niveau record jamais vu. On a tous notre idée sur ce qu’Astek a mal fait…
Ensuite, tout aussi mal fait, mais c’est une politique affichée de longue date, la distribution des augmentations est très inégale. Les augmentations sont notoirement attribuées aux seuls salariés qui méritent… mais quel mérite ? Les montants d’augmentation individuelle annuelle s’étalent de moins 100 euros à plus de 20000 euros (faites les calculs de ce à quoi 20000 correspond soit en pourcentage, soit en salaire de base).
Enfin, on estime que l’entreprise dépense encore beaucoup trop peu en terme de formation professionnelle. Même si, et c’est là encore une politique assez claire, la transformation des compétences de l’entreprise, l’adaptation au marché, se fait beaucoup par la rotation de l’effectif en oubliant la possibilité des mutations fonctionnelles au sein de d’entreprise.